Posté le mai 1, 2019 à 20:49

LE DARK WEB VICTIME D’ATTAQUES DDOS PAR UN ATTAQUANT INCONNU.

Il semble que l’heure de vérité finale a sonné. Les marchés criminels qui ont bénéficié de l’anonymat offert par le navigateur TOR souffrent maintenant de cette situation. Les attaques ont provoqué des ravages parmi un certain nombre de sites Web destinés aux entreprises criminelles sur le Dark Web.

Les sites identifiés à ce jour comme ayant été attaqués sont Dream Market, Empire Market et Nightmare Street. Ces trois entreprises sont les plus gros marchés criminels sur le Web noir et sont bien connues pour vendre des substances illégales telles que des armes à feu, des drogues, des données piratées et des logiciels malveillants — les choses habituelles que l’on trouverait dans les bas-fonds sordides d’Internet.

Dream Market déjà en difficulté.

Il semble que le premier marché à avoir été fermé ait été Dream Market. Dans un message adressé aux utilisateurs, les modérateurs et les administrateurs ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas continuer en raison de l’ampleur et de la durée des attaques DDoS. Les opérateurs du marché ont déclaré dans un message que l’attaquant avait promis de s’arrêter s’ils payaient 400 000 dollars.

La direction du marché a décidé de ne pas le faire, au lieu d’essayer de sécuriser leur service pour ensuite échouer dans cette tentative. Ils ont déclaré que toute tentative visant à arrêter les attaques DDoS serait vaine, car l’exploit réside dans le réseau même du TOR. Ils ont annoncé leur intention de fermer et de transférer leurs ressources de marché vers une entreprise partenaire qu’ils qualifient de «juste et honnête».

Les attaques qui se déroulaient depuis sept semaines ont cessé dès que le message a été diffusé. Il est clair cependant que les attaques visant d’autres marchés ne font que commencer. La principale cible de la nouvelle vague d’attaques est Empire Market, qui ne subit que des attaques intermittentes le mois dernier. Maintenant, ces attaques commencent à se produire plus souvent, et on s’attend à peu près à la même chose pour le marché. Fermer ou bien payer la rançon.

Les marchés Nightmare et Wall Street ont également été ciblés, bien que ce dernier soit moins touché depuis que les propriétaires se sont enfuis avec les argents des utilisateurs dans une escroquerie de sortie. Cela signifie que les extorqueurs n’ont aucun intérêt pour un marché en ruine.

Extorsion ou concurrents sournois.

On ne sait pas exactement s’il s’agit clairement d’extorqueurs qui recherchent un salaire rapide ou de concurrents qui œuvrent dans un marché qui ne dispose pas de normes claires et transparentes.

Nombreux sont ceux qui pensent qu’il est plus probable que ce soit l’œuvre des marchés concurrents. Les extorqueurs ont tendance à aller et venir – et tous ceux qui travaillent avec eux mettent une cible importante sur leur dos. Si vous payez une fois, dit-on, vous paierez certainement à nouveau. Le procès de Ross Ulbricht, où il a été découvert qu’un modérateur de Silk Road avait payé des rançons à beaucoup d’extorqueurs pour maintenir son marché en plein essor pendant son apogée.

Cependant, le scénario le plus probable est que les concurrents utilisent ces attaques DDoS pour gagner des parts de marché. Le dark web a connu plusieurs périodes de fermetures, laissant ainsi des milliers d’utilisateurs à la recherche de nouveaux marchés. Ces méthodes impitoyables s’inscrivent dans la pratique lorsque de telles fermetures se sont produites, notamment lorsque Silk Road a finalement été fermée.

Les agences fédérales des États-Unis ont réussi ces derniers mois à bloquer certains marchés parmi les plus importants qui ont accéléré une bataille pour ces utilisateurs errants.

Mais il existe une troisième option. Les forces de l’ordre pourraient simplement utiliser les mêmes outils que les pirates informatiques utilisent depuis des années. Cela leur permettrait de centraliser les marchés criminels et peut-être même à amener les utilisateurs à utiliser ceux dont les forces de l’ordre ont en leur possession. Faire d’une pierre deux coups, comme le dit l’adage.