Posté le novembre 2, 2019 à 20:17
LE GOUVERNEMENT CHINOIS PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE MISSION D’ESPIONNAGE
Aujourd’hui, tout le monde sait que les États s’espionnent régulièrement les uns les autres et espionnent leurs citoyens. En effet, l’espionnage sert à mettre les protagonistes sur leurs gardes. Ils s’en servent également pour se méfier des comportements répréhensibles. Mais cela ne veut pas dire qu’espionner est une bonne chose, même si nous en sommes tous venus à penser qu’il s’agit d’un aspect incontournable de la vie.
Aujourd’hui, le gouvernement chinois est le dernier pays à avoir été pris en flagrant délit d’espionnage. C’est ce qui s’est produit lorsque des membres du personnel aux yeux d’aigle de FireEye Mandiant ont attrapé un logiciel sous le nom inoffensif de MessageTap. Ce logiciel malveillant servait à surveiller certaines personnes que le gouvernement chinois jugeait d’un grand intérêt.
Exploitation des messages
Le logiciel malveillant MessageTap semble avoir été créé par APT41. Il s’agit d’un mineur de données ELF 64 bits qui a été trouvé dans un SMSC (Short Message Service Center) basé sur Linux d’une entreprise de télécommunications non identifiée. Le logiciel malveillant puise dans les messages non chiffrés envoyés entre et parmi les parties et lit ces derniers.
Les principes de fonctionnement du logiciel malveillant sont assez simples. Tout d’abord, il détecte les messages texte qui sont envoyés. Ensuite, il fouille dans les informations du message pour découvrir l’identité de l’expéditeur et du destinataire. Cela implique la découverte des informations d’identité internationale de l’abonné mobile, ainsi que des numéros de téléphone utilisés.
Le malware MessageTap attribué au gouvernement chinois ne doit pas être considéré comme un simple outil qui capte une grande quantité de données non pertinentes. Au contraire, ses fabricants l’ont doté de filtres ingénieux. Ces filtres garantissent que seuls les messages répondant à certains critères ou contenant des mots clés spécifiques sont collectés.
Le détail le plus intéressant de tout cela est peut-être que les filtres en question basent leurs critères de recherche sur quelques fichiers. Et à l’intérieur de ces fichiers se trouvent les informations d’identification de personnes spécifiques qui, pour une raison ou une autre, sont sous surveillance des services de renseignement chinois.
Selon FireEye, les chefs de l’armée, des groupes politiques et des services de renseignement en sont des exemples. D’autres groupes qui sont en désaccord avec le gouvernement chinois sur certaines questions ont également leur personnel sur la liste.
Lorsque des personnes répondant aux critères définis dans le filtre envoient des textes à d’autres personnes, les textes sont sauvegardés puis envoyés aux attaquants. Il est à noter que ces attaques de logiciels malveillants sont de plus en plus courantes. APT41, par exemple, semble augmenter la fréquence et la sophistication de ses attaques. Rien que cette année, on sait que quatre groupes de télécommunication indépendants dans le monde ont été ciblés.
Les mesures à prendre
Heureusement, certaines mesures peuvent être prises pour prévenir ou améliorer les attaques telles que celle décrite ci-dessus. L’étape la plus importante est la mise en œuvre des technologies de cryptage par des entreprises de télécommunication. De telles technologies rendent illisibles les informations interceptées.
De plus, toute entreprise qui produit régulièrement des données sensibles doit avoir un personnel spécialisé dans la cybersécurité. Ceux-ci seront chargés d’empêcher toute attaque, de reconnaître celle qui se produit et d’empêcher les dégâts que cela pourrait causer.
