Posté le avril 4, 2020 à 11:24
LES CYBERCRIMINELS INTENSIFIENT LEURS ACTIVITÉS AU MILIEU DE LA PANDÉMIE DE COVID-19
Alors que la lutte contre la pandémie de coronavirus se poursuit, les cybercriminels en profitent pour attaquer les ordinateurs et les appareils avec des logiciels de rançons et des DDoS.
Ces criminels intensifient sérieusement leurs efforts à une époque où les travailleurs travaillent à domicile. Comme la majorité des travailleurs utilisent désormais les réseaux depuis leur domicile, ils sont plus vulnérables aux cyber-attaques, et les opérateurs criminels ne ralentissent pas leur tentative d’infiltrer les systèmes des utilisateurs.
Les services en ligne ont désormais multiplié les plateformes en cette période éprouvante de restriction des mouvements. Ce mode de vie actuel a ouvert la porte et a offert aux hackers et aux cybercriminels une invitation ouverte d’attaquer les systèmes.
Les cybercriminels ont renforcé leurs activités
Europol a récemment publié un rapport visant à déterminer comment les cybercriminels ont intensifié leurs opérations depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19. Le document analyse également la manière dont ces hackers tirent parti des vulnérabilités découlant de la situation actuelle.
Le rapport a révélé que les cybercriminels ont élargi leur champ d’action et intensifié leurs attaques de logiciels de rançon, même lorsque le monde est actuellement confronté à une période difficile.
Selon le rapport, ces criminels qui exploitent la pandémie de coronavirus ne sont pas nouveaux dans leur profession criminelle. Ils opéraient et causaient des ravages avant même la propagation du virus.
Mais l’épidémie leur a donné l’occasion de compromettre davantage de systèmes et ils recrutent actuellement d’autres membres pour les aider dans leurs attaques. « Les types de criminels qui exploitent la pandémie de COVID-19 en ligne étaient également actifs dans le domaine de la cybercriminalité auparavant », indique le rapport.
Les cyberattaquants ciblent les centres de services COVID-19
Le mois dernier, certains services d’un hôpital tchèque utilisé comme lieu de test de COVID-19 ont été temporairement fermés à la suite d’une cyberattaque sur leurs systèmes. L’hôpital n’a pas eu d’autre choix que de fermer certains services pour empêcher l’infiltration complète de leur système. L’incident a démontré que ces criminels pouvaient aller jusqu’au bout pour obtenir ce qu’ils recherchaient.
Le rapport a également révélé que la pandémie pourrait multiplier les effets de toute cyberattaque sur certaines institutions. Par conséquent, il est nécessaire de prendre des mesures plus efficaces pour réduire ou prévenir ces attaques.
Les attaques DDoS se multiplient également
Selon le rapport d’Europol, il y a maintenant un plus grand nombre d’attaques DDoS contre des institutions et des organisations qu’avant la pandémie. Malheureusement, il est fort possible que les attaques DDoS augmentent à l’avenir, à mesure que la pandémie se poursuit.
Les attaques DDoS sont généralement menées pour perturber le bon fonctionnement du système, tout comme les attaques par logiciel de rançon. Et comme de nombreux travailleurs travaillant à domicile se connectent à un réseau, il pourrait y avoir davantage d’attaques de ces criminels dans les quelques mois à venir.
Les entreprises et autres institutions devraient s’organiser et faire de leur mieux pour protéger leur système et leurs données car ces cybercriminels ont intensifié leurs efforts et ont amélioré leur technologie pour infiltrer autant de systèmes qu’ils le peuvent, indique le rapport.
Les attaquants cherchent à obtenir une rançon auprès des victimes
L’objectif principal des attaquants DDoS et par rançongiciel est de mener des opérations d’extorsion contre des services et des organisations critiques. Ils pourraient menacer de faire tomber des services en ligne en les surchargeant de trafics de botnets, à moins que la rançon ne soit payée.
Comme les attaques DDoS sont très faciles à réaliser, elles pourraient devenir la principale préoccupation des organisations. Comme le décrit Europol, les attaques DDoS sont un type de cyber-attaque facilement accessible et bon marché pour tout le monde.
Sa réalisation ne nécessite pas un niveau élevé d’expertise, ce qui signifie que de nombreux criminels pourraient lancer des attaques DDoS sur les réseaux si cette pandémie se poursuit. Et si cette attaque réussira à atteindre un fournisseur de services important dans la lutte contre la pandémie, elle pourrait avoir de graves conséquences.
Selon la directrice exécutive d’Europol, Catherine Bolle, la pandémie fera apparaître le mauvais côté de l’humanité autant qu’elle fera apparaître le bon. Alors que de nombreuses personnes travailleraient sans relâche et contribueraient à la lutte contre la pandémie, il existe d’autres groupes d’individus qui sont prêts à se jeter sur les vulnérabilités pendant cette période.
Et comme de nombreuses personnes se connectent de chez elles avec des systèmes obsolètes et non sécurisés, cela a laissé plus de gens vulnérables et à la merci de ces malfaiteurs, conclut-elle.