Posté le juin 20, 2019 à 21:03

LES HACKERS PEUVENT TOUT VOLER: JUSQU’À 76% DES APPLICATIONS SMARTPHONE PRÉSENTENT DES VULNÉRABILITÉS DANGEREUSES

Les applications smartphone ont toujours connu des problèmes de sécurité. Qu’elles soient déjà infectées par des logiciels malveillants et ensuite postées sur l’App Store pour être téléchargées, ou bien qu’il s’agisse d’applications légitimes qui présentent simplement des failles, le fait est que grand nombre d’entre elles sont dangereuses.

Bien que ce n’est pas seulement un problème que les applications Android ont, et iOS peut voir des problèmes similaires, les applications Android définitivement sont en tête en ce qui concerne les vulnérabilités.

Android est plus vulnérable qu’iOS

Beaucoup de ces vulnérabilités sont de petites failles qui peuvent facilement être corrigées si elles sont repérées, et elles ne permettraient pas aux pirates de faire grand chose. Mais il existe également un nombre alarmant de vulnérabilités à haut risque. On peut rencontrer celles-ci sur les applications smartphone iOS et Android, bien que, comme mentionné, Android est en première liste quand il s’agit de ce type de problèmes.

Selon des études récentes menées par Positive Technologies, les appareils Android sont 5% plus risqués à utiliser qu’iOS en raison de défauts d’application pouvant entraîner un piratage. Le rapport, publié hier, le 19 juin, intitulé « Vulnérabilités et menaces dans les applications mobiles » confirme que les appareils Android sont plus à risque (43%) que les iOS (38%).

Bien que la différence ne soit pas si grande, puisqu’elle ne représente que 5%, cela confirme toujours ce que l’on soupçonnait déjà — Les applications Android ont un niveau de sécurité plus faible.

Les vulnérabilités les plus courantes trouvées dans les applications sur les deux systèmes sont le stockage de données non sécurisé. Selon le rapport, environ 76% de toutes les applications mobiles présentent ce problème. Selon les cas, cela peut permettre aux hackers d’accéder potentiellement au stockage de données et de voler toutes sortes d’informations. Cela peut inclure n’importe quoi, des mots de passe et informations personnelles aux données financières, en passant par la correspondance entre le propriétaire du téléphone et d’autres personnes, ou tout autre élément pouvant être stocké.

Le plus alarmant est le fait que jusqu’à 89% des vulnérabilités trouvées pourraient être exploitées par des menaces telles que les logiciels malveillants. En outre, les appareils débloqués présentent un risque accru d’infection. Il convient également de noter que tout cela peut être fait à distance, sans que les hackers n’aient jamais besoin d’avoir un contact physique avec le téléphone dans lequel ils tentent de s’introduire ou d’infecter.

Le logiciel malveillant peut effectuer la grande partie du travail lui-même, simplement en demandant des autorisations pour accéder à certaines données. S’il reçoit ces autorisations, il peut complètement infecter le téléphone, localiser les données dont il a besoin, tout collecter et simplement les télécharger sur le serveur géré par des hackers.

Applications et autorisations

Cela suscite certainement des inquiétudes, car la popularité des applications pour smartphones n’a jamais été aussi grande. Selon Leigh-Anne Galloway de Positive Technologies, plus de 205 milliards de téléchargements d’applications pour smartphones se sont produits en 2018. Cela n’est guère surprenant compte tenu de l’utilité de nombreuses applications proposées.

Les développeurs eux-mêmes travaillent longuement et durement pour créer une application, pour la rendre aussi facile à utiliser et garantir son bon fonctionnement. La praticabilité est très appréciée dans le monde moderne, et si l’application qu’ils créent est pratique, elle sera téléchargée, c’est aussi simple que cela. Les utilisateurs n’hésitent même pas à fournir des données personnelles ou à accorder à l’application l’accès à leur stockage de données, tant qu’ils peuvent l’utiliser.

Cependant, Galloway souligne également qu’un grand nombre d’applications comportent des défauts et des problèmes de sécurité assez graves, ce qui semble échapper à l’attention des développeurs. Le vol de données peut être effectué à distance, sans que le hacker ait jamais besoin d’établir une connexion physique avec le téléphone. Cela leur permet de cibler pratiquement tous les appareils, n’importe où dans le monde.

Par ailleurs, les utilisateurs qui téléchargent ces applications ont tendance à ne pas prêter attention aux permissions que les applications veulent. Ils les accordent simplement par défaut, car refuser d’accorder des autorisations signifie qu’ils ne pourront pas utiliser l’application. Le seul moyen pour les utilisateurs de lutter contre ce problème serait de rester vigilant, d’examiner les requêtes de l’application et de se demander si elles devaient être acceptées ou non.

Les applications ont tendance à demander plus d’autorisations qu’elles n’en ont réellement besoin, ce qui signifie que l’utilisateur doit désactiver l’accès aux données, ce qui n’est pas nécessaire au fonctionnement de l’application. En outre, les attaques par hameçonnage sont encore très populaires parmi les pirates, et ils sont plus susceptibles de toucher ceux qui préfèrent gérer leurs courriels et leurs messages sur des smartphones, qui sont généralement plus vulnérables que les ordinateurs.

Cela en fait un excellent point d’entrée pour les logiciels malveillants et les utilisateurs ne doivent pas ouvrir de liens inconnus, qu’ils proviennent de textes, d’applications de chat, d’e-mails ou autres. Enfin, les utilisateurs d’applications ne doivent pas télécharger d’applications à partir de sites de téléchargement tiers. Le géant de la technologie Google a même du mal à empêcher les applications malveillantes d’entrer, même si elle s’efforce de fournir des produits sécurisés 24 heures sur 24.