Posté le décembre 28, 2022 à 7:09
L’IRAN ACCUSE L’EUROPE ET LES ÉTATS-UNIS D’UNE ATTAQUE PAR DÉNI DE SERVICE DISTRIBUÉ CONTRE DES SERVICES DE MESSAGERIE
Les attaques par déni de service distribué (DDoS) ont augmenté au cours de l’année dernière. L’Iran est l’un des pays touchés par ces attaques. Le pays a été touché par une série d’attaques DDoS dimanche. Selon les autorités, les attaques provenaient principalement d’Europe et des États-Unis.
Les services de messagerie Iraniens visés par des attaques DDoS
Le ministre adjoint Iranien des télécommunications a révélé les détails de cet exploit. Le responsable a indiqué que ces attaques étaient les plus importantes à survenir dans le pays depuis l’interdiction des services de messagerie Américains à la fin du mois de septembre.
Le ministre, Amir Mohammadzadeh, a également ajouté que les attaques DDoS en question étaient exclusives aux services de messagerie du pays. Les enquêtes ont par ailleurs montré que les attaques provenaient de 4 399 adresses IP situées en Grande-Bretagne, en Allemagne, aux Pays-Bas, aux États-Unis et dans d’autres pays.
Le ministre a aussi indiqué que la plupart des adresses IP provenaient des États-Unis et d’Allemagne. Les États-Unis représentaient environ 30 % des adresses IP utilisées pour les attaques, tandis que 26 % se trouvaient en Allemagne. M. Mohammadzadeh a ajouté que les attaques ont été lancées dimanche à 22 heures, heure Iranienne, et qu’elles ont duré six heures.
Il a ajouté que l’attaque n’était pas la plus importante que le pays ait connue au cours du mois dernier. Néanmoins, l’attaque était significative, étant donné qu’elle visait un service crucial, à savoir la messagerie.
Selon une publication locale, M. Mohammadzadeh a indiqué qu’Eita, l’une des plus grandes plateformes de médias sociaux du pays, a été victime d’attaques DDoS. Il a précisé que la plateforme était la principale cible de ces attaques. Le responsable a ajouté que les attaquants ont généré plus de 140 téraoctets de trafic à un taux maximal de 30 gigabits par seconde.
L’Iran a enregistré une hausse notable de l’adoption des messageries en ligne. Ces messageries ont signalé une croissance significative du nombre d’utilisateurs actifs depuis septembre de cette année. À l’époque, les autorités du pays ont restreint l’accès au service de messagerie aux plateformes de médias sociaux basées aux États-Unis, telles qu’Instagram et WhatsApp. Le gouvernement a restreint ces plateformes, alléguant qu’elles contribuaient aux manifestations de rue qui se déroulent dans le pays.
Hausse du nombre de plateformes de médias sociaux en Iran
Au début du mois, le ministère Iranien des télécommunications, Issa Zarepour, a publié des chiffres indiquant le nombre d’utilisateurs quotidiens des médias sociaux en Iran. Ces données montrent que le nombre de personnes utilisant les plateformes de médias sociaux dans le pays a dépassé les 10 millions pour deux des plateformes les plus populaires du pays.
Selon M. Zarepour, le ministère a analysé les données en fonction du nombre d’utilisateurs actifs quotidiens et mensuels des médias sociaux dans le pays utilisant les quatre principales plateformes de médias sociaux locales.
Les statistiques ont classé l’utilisation de chacune des principales plateformes de médias sociaux du pays. Rubika, une des principales plateformes de médias sociaux appartenant principalement à MCI, le premier opérateur de téléphonie mobile en Iran, compte 15,2 millions d’utilisateurs. Le nombre d’utilisateurs mensuels de la plateforme s’élève à 35 millions, selon le ministre des télécommunications.
M. Zarepour a en outre examiné l’utilisation quotidienne et mensuelle d’Eitaa, une plateforme de médias sociaux privée. Cette plateforme compte 9,2 millions d’utilisateurs quotidiens et 15,2 millions d’utilisateurs mensuels. Les chiffres publiés par le ministre des finances montrent également qu’environ 3,3 millions de personnes dans le pays utilisent une plateforme de médias sociaux et de paiements appelée Bele, exploitée par Melli, une banque Iranienne.
Bele compte 9,8 millions d’utilisateurs actifs mensuels. La quatrième plus grande plateforme de médias sociaux du pays, Soroush Plus, comptait 3,5 millions d’utilisateurs quotidiens au moment de la publication du rapport. La plateforme se vantait également d’avoir 8,1 millions d’utilisateurs mensuels actifs, selon M. Zarepour.
La publication de ce rapport intervient environ deux mois après que le pays a interdit l’utilisation de plateformes de médias sociaux étrangères. L’Iran a été secoué par des manifestations qui se sont propagées dans tout le pays. L’interdiction des plateformes de médias sociaux étrangers vise à réduire la prolifération et l’impact des protestations.
M. Zarepour a ajouté que les entreprises Internet locales bénéficieraient du soutien du gouvernement. Il a publié un programme de soutien début novembre après avoir annoncé que le gouvernement financerait également les plateformes de médias sociaux en Iran afin de les rendre plus compétitives face à leurs concurrents étrangers.