Posté le avril 11, 2020 à 4:30
SINGAPOUR INTERDIT AUX ENSEIGNANTS D’UTILISER ZOOM POUR LES COURS EN LIGNE
À Singapour, les enseignants n’utiliseront plus Zoom pour faciliter leur enseignement en ligne, le gouvernement les ayant récemment interdit de l’utiliser.
La décision du gouvernement de Singapour est une réaction aux récentes images obscènes qui ont été affichées sur les écrans de zoom par des hackers.
L’un des incidents est l’apparition d’images obscènes sur les écrans de zoom de certaines adolescentes qui suivent des cours de géographie. Ces images montrent des hommes étrangers faisant des commentaires vulgaires pendant les cours de géographie. Ces incidents surviennent une semaine après que le pays a commencé à imposer un confinement de durée indéterminée afin de limiter la propagation du coronavirus.
Lorsque le confinement a commencé, les enseignants et les élèves ont décidé de se rencontrer en ligne dans les classes. Zoom est devenu l’un des outils de vidéoconférence les plus populaires pour cela. Cependant, avec la cyber-attaque qui affecte actuellement cette plateforme, le gouvernement de Singapour pourrait ordonner le retour à un environnement d’enseignement physique.
De nombreux autres pays comme la Turquie et l’Argentine, qui ont imposé un confinement similaire, ont prolongé hier l’ordre de rester à la maison. En conséquence, des millions d’entreprises tentent de maintenir leurs activités par téléconférence.
Zoom gagne en popularité mais se heurte à des difficultés
Le service de vidéoconférence de Zoom a gagné en popularité car de nombreuses personnes et organisations utilisent ses services de téléconférence pendant cette période. Cependant, la plate-forme est confrontée à une série de défis en matière de sécurité, car les hackers poursuivent leurs efforts afin de l’exploiter.
L’application de téléconférence a également été confrontée à une série de problèmes de sécurité et de respect de la vie privée. Outre le moment embarrassant auquel ces étudiants singapouriens ont dû faire face, certains ministres britanniques ont également fait part de leurs préoccupations en matière de sécurité concernant l’utilisation de l’application.
Une interdiction temporaire de Zoom pour les cours en ligne
Le ministre de l’éducation de Singapour, Aaron Loh, a déclaré hier que cet incident est grave. Le ministère va déposer une plainte auprès de la police si nécessaire, mais il enquête toujours sur l’incident qui a conduit à la violation. Par conséquent, il prend une mesure de précaution pour suspendre temporairement l’utilisation de Zoom pour l’enseignement en ligne.
M. Loh a dit que par mesure de précaution, nos enseignants suspendront leur utilisation de Zoom jusqu’à ce que ces problèmes de sécurité soient résolus.
Il a ajouté que le ministère de l’éducation donnerait des conseils aux enseignants sur les mesures de sécurité appropriées, comme le maintien de liens de rencontre entre les élèves de la classe et la mise en place de connexions sécurisées pour les cours.
L’Allemagne et Taiwan ont interdit l’utilisation de Zoom, tandis que Google a interdit sa version de bureau pour les ordinateurs portables professionnels. Outre ces interdictions, Zoom est également au cœur d’une bataille juridique concernant les problèmes de sécurité de l’application.
Zoom travaille à garantir une utilisation sécurisée de la plate-forme
Janine Pelosi, directrice du marketing de Zoom, a déclaré que l’entreprise était préoccupée par cet incident. L’entreprise s’engage à offrir aux éducateurs les ressources et les outils dont ils ont besoin pour offrir leurs services de la manière la plus sûre possible.
En conséquence, la société de vidéoconférence a récemment mis à jour les paramètres de ses utilisateurs éducatifs afin de mettre en place des salles d’attente virtuelles. Elle veillera également à ce que seuls les hôtes aient accès aux écrans partagés par défaut. Selon Mme Pelosi, l’idée est de rendre l’utilisation de la plateforme aussi sécurisée que possible, en éliminant toute faille que les hackers pourraient exploiter.
La décision du gouvernement singapourien intervient après que Google et Apple aient déclaré qu’ils collaboraient pour utiliser la technologie des smartphones afin de tracer et de prévenir la propagation du coronavirus. Ils fournissent la plate-forme où des « applications de recherche de contacts » avancées seraient utilisées pour suivre ceux qui sont susceptibles de propager le virus à d’autres personnes.
La Corée du Sud crée des bracelets de suivi
De même, la Corée du Sud prévoit de développer une technologie qui permettra à son gouvernement de traquer ceux qui défient les ordres de quarantaine. Les bracelets de suivi seraient portés par ceux qui défient les ordres, pour aider à suivre facilement ceux qui pourraient être infectés.
Cependant, les militants des droits de l’homme se sont opposés à ce projet, considérant qu’il s’agit d’une grave atteinte aux droits de l’homme.
D’autres pays dans le monde mettent également en œuvre leurs stratégies pour contenir le virus, beaucoup d’entre eux prolongeant l’ordre de confinement et fournissant du matériel de secours pour faciliter le strict respect de l’ordre.