Posté le mars 15, 2019 à 21:33
LES SIGNAUX ÉLECTRO-QUASISTATIQUES: LE PIRE ENNEMI DES HACKERS DANS LE DOMAINE MÉDICAL
On craint, du moins au sein de la communauté scientifique, que des dispositifs électroniques portables et des implants médicaux ne soient piratés. Cela inclut les stimulateurs cardiaques et les défibrillateurs automatiques (mais pas uniquement). Compte tenu de certaines circonstances, la sécurité de ces dispositifs pourrait être compromise en accédant aux signaux sans fil émis.
Selon certaines hypothèses, bien qu’il soit difficile pour un hacker de pirater ces dispositifs, il est concevable que l’on puisse utiliser leur accès non autorisé pour blesser ou même rendre leur victime infirme. Ces dispositifs médicaux conventionnels ne sont pas seulement rendus dangereux à cause de ces signaux sans fil, mais également de la consommation d’énergie de courte durée et constante. Heureusement, un groupe de chercheurs de l’Université Purdue pense avoir trouvé la solution: convertir les signaux sans fil électromagnétiques actuels en signaux électro-quasistatiques à basse fréquence.
De nos jours, les gens sont de plus en plus susceptibles de porter un tel dispositif qui pourrait, hypothétiquement, être contrôlé par un hacker malveillant potentiel. La plupart de ces appareils émettent des signaux sans fil en utilisant des signaux radio conventionnels. Rien de plus que la théorie de la communication standard de niveau inférieur. Pour être plus spécifiques aux brevets applicables, les émetteurs Bluetooth dans la gamme des 2,5 GHz peuvent être captés dans un rayon d’au moins 1 005 cm. Cependant, les signaux électro-quasistatiques peuvent limiter sa portée à un centimètre au-dessus de la peau de l’utilisateur.
La transmission sans fil est complètement ignorée, mais la conductivité corporelle de l’utilisateur crée des signaux. Pour le hacker, cela signifie qu’il faudrait établir un contact physique avec la cible pour pouvoir interagir avec son implant. Même si un hacker pouvait établir ledit contact, il est peu probable que ce soit suffisant. Les dispositifs utilisant ces signaux sont également facilement réglables et contrôlables par les médecins ou les patients, tout en étant beaucoup plus difficiles à pirater.
La technologie Bluetooth pourrait potentiellement être entièrement remplacée dans le monde médical. Les signaux électro-quasistatiques sont non seulement plus sûrs, mais incroyablement plus efficaces. Selon les recherches de l’université, les appareils utilisant ces nouveaux signaux consomment 100 fois moins d’énergie que les appareils Bluetooth classiques. Les batteries et les appareils qui ont adopté des signaux électro-quasistatiques vont certainement devenir beaucoup plus petits, mais en même temps plus efficace. De plus, ces piles durent beaucoup plus longtemps que les appareils utilisant le Bluetooth. Le professeur Shreyas Sen de l’université Purdue et son équipe travaillent même à la construction d’un très minuscule accumulateur électrique IC.
L’équipe de Sen pense que ces appareils plus minces et plus efficaces pourraient même potentiellement remplacer totalement les médicaments sur ordonnance. Au lieu de prendre une pilule tous les jours, l’utilisateur peut simplement se fier à un tout petit appareil. Cela présenterait l’avantage supplémentaire d’éliminer efficacement les effets secondaires généralement associés au médicament. L’utilisation des signaux électro-quasistatique peut aussi éliminer tout suivi post opératoire.
Le rapport de recherche complet est disponible ici. L’équipe travaille actuellement à la commercialisation de sa technologie nouvellement brevetée.
